Pour illustrer la notion (au plan purement écologique) d’habitat, prenons comme exemple une espèce : le renard roux (Vulpes vulpes).
Dans sa vie de tous les jours, un individu parcoure de nombreux kilomètres, ceux-ci représentant une surface que l’on peut délimiter en plusieurs zones. Partons de la plus vaste pour aller vers la plus petite :
• Son aire de répartition géographique : désigne les endroits de la planète où l’on peut le rencontrer.
• Son domaine vital : c’est la partie du biotope (milieu physique) qu’il exploite (recherche de nourriture et de partenaires).
• Son territoire : secteur qui lui appartient et qu’il va défendre contre ses congénères.
• Son habitat : son adresse, sa maison, bref le lieu où il a élu domicile.
Ainsi donc, si en théorie, la définition de l’habitat s’est avèrée assez facile à illustrer, ça l’est parfois beaucoup moins dans la réalité. En effet, certaines barrières de cet habitat peuvent être floues et difficiles à cerner. Par exemple, quel est l’habitat du grand requin blanc ? Où commencent les frontières ? D’autres regroupent sous le seul nom d’habitat les deux notions de territoire et de domaine vital. On parle alors d’habitat de l’Ours brun, du Pic épeiche… Ce système permet de délimiter un espace plus important, qui englobe les différents territoires de l’animal, ce qui est plus judicieux quand il s’agit de mettre au point des programmes de conservation (on va alors protéger une large zone occupée par l’espèce).
Dans notre cas, nous garderons la première définition, où l’habitat est considéré comme « l’adresse » de l’espèce sachant que l’on pourra retenir au moins une chose : les définitions comptent moins que les usages, surtout en matière de protection d’espèces, d’habitats ou d’écosystèmes !