LES FICHES BS - ESPÈCES
Le Faucon hobereau
CLASSIFICATION
Règne : Animalia (Animal)
Classe : Aves (Oiseaux)
Ordre : Falconiformes (Faucons)
Famille : Falconidae (Falconidés)
Genre : Falco
DESCRIPTION
Taille : 29 à 35 cm,
Envergure : 69 à 84 cm,
Poids : 140 à 340 g (femelle), 130 à 230 g (mâle)
Très semblable au Faucon pèlerin d’allure et de coloration, le Faucon hobereau est cependant plus petit, plus gracieux et plus fin. Les sexes sont de coloration identique, mais la femelle est plus grande. Ses caractéristiques principales sont :
- Son dessus gris ardoisé sombre
- Son dessous blanc moucheté de noir
- Son iris brun sombre
- Son bec gris à pointe sombre, et à cire jaune
- Ses moustaches très apparentes sur les joues
- Son cou et ses joues blancs
- Ses ailes longues et étroites en forme de faux, gris ardoisé
- Ses pattes jaunes
- Ses culottes rousses
- Sa queue courte
- Sa voix : des «khièkhièkièhkièh» rapides pendant la parade et pendant l’élevage des jeunes
REPARTITION
Le Faucon hobereau est présent depuis le Portugal et le nord-ouest de l’Afrique jusqu’au Pacifique vers l’ouest. Les oiseaux européens hivernent en Afrique tropicale, au sud de l’équateur.
En France, c’est un nicheur assez rare (visiteur d’été, d’avril à septembre) mais lorsqu’il est présent, il se reproduit partout (y compris en Corse). Il est particulièrement rare en Bretagne, dans le Bassin parisien et dans les Alpes.
HABITAT
- Paysages ouverts : tourbières, landes à bruyères, bordures de lacs, lisières de forêts sèches et claires, plaines riches en zones humides.
COMPORTEMENT
Le Faucon hobereau ressemble au Faucon pèlerin en vol, mais les ailes sont comparativement plus longues, beaucoup plus étroites et plus pointues. Il plane dans les ascendances thermiques avec la queue étalée et ne vole que rarement sur place en «Saint Esprit».
De tous les rapaces, le Faucon hobereau est celui qui est le mieux adapté à la chasse aérienne grâce à sa morphologie profilée et racée. Il chasse d’un vol rapide (pointes de vitesse à 240 km/h) des passereaux et des insectes volants. De temps à autre, plusieurs individus chassent de concert des essaims d’insectes ou des groupes d’oiseaux.
À la fin septembre, les Faucons hobereaux européens partent vers leurs quartiers d’hivernage d’Afrique de l’Est et du Sud. Ils reviennent dans leurs zones de reproduction de mi-avril à début mai.
RÉGIME ALIMENTAIRE
Le Faucon hobereau se nourrit principalement de petits oiseaux (hirondelles, alouettes, martinets, moineaux, pinsons, étourneaux, merles) et des insectes (libellules, coléoptères) capturés en vol. Dans les quartiers d’hiver africains, il chasse les termites ailés lors de leur essaimage.
REPRODUCTION
Les Faucons hobereaux ne construisent pas leur propre nid, mais utilisent des nids abandonnés par les Rapaces, les Corvidés ou les Pigeons, installés sur des arbres élevés. Leur ponte de 2 à 4 œufs s’effectue en juin. L’incubation dure 28 jours, le séjour des jeunes au nid 28 à 32 jours. Les Hobereaux débutent leur reproduction en juin, lorsque la plupart des passereaux ont des jeunes proches de l’envol et que la disponibilité en insectes est maximale.
C’est principalement la femelle qui couve ; le mâle la ravitaille et monte la garde. Les couples restent souvent unis plusieurs années.
STATUT
En forte régression partout en France depuis les années 1960, la population française du Faucon hobereau était comprise entre 1.500 et 2.300 couples au début des années 1980. Cette diminution semble principalement liée à la disparition des gros insectes, part importante de l’alimentation des adultes, en relation avec l’usage massif d’insecticides dans les cultures.
BIBLIOGRAPHIE
- «Le guide ornitho», Lars Svensson, Killian Mullarney, Dan Zetterström, Peter J.Grant, delachaux et niestlé, 1999, 2000, Paris.
- «Rapaces diurnes et nocturnes», Jürgen Nicolai, Editions Nathan, Paris 1995.
- «Tous les oiseaux d’Europe» de B.Bruun et al., Editions Bordas.
- «Inventaire de la Faune de France», Muséum d’Histoire Naturelle, aux Editions Nathan, 1995.
- «Inventaire de la Faune menacée de France», Muséum National d’Histoire Naturelle, Editions Nathan, 1994.