Buissons épineux et forêts sclérophylles soumis à un climat méditerranéen
Egalement connu sous le nom de « forêt sclérophylle », ce biome désigne la formation végétale présente dans le bassin Méditerranéen. Mais d’autres régions du monde, où le climat est comparable à celui de cet environnement, possèdent ce type de végétation :
- le bush australien : forêts, bois et broussailles du sud-ouest australien ainsi que les « mallées » du sud australien (arbres et arbustes dont les nombreuses tiges sortent directement du sol et dont la hauteur n’excède pas les 10 mètres)
- le Fynbos d’Afrique du sud : végétation côtière et montagneuse au climat méditerranéen
- le Chapparal californien : provient du mot espagnol Chaparro qui désigne un buisson de chêne vert
- le Matorral chilien : végétation méditerranéenne présente au Mexique et au Chili
« Changeant » est un terme que l’on pourrait attribuer au climat méditerranéen. « Varié » également. Il s’y joue une alternance d’étés chauds et secs, parfois même caniculaires, et d’hivers doux et humides. Le climat se caractérise aussi par des vents violents (tramontane, mistral, sirocco…), des feux de forêt et des orages diluviens pouvant causer d’impressionnantes inondations. L’ensoleillement est très important dans ces régions, et la pluviométrie annuelle est de l’ordre de 300 à 800 mm.
La végétation a due s’adapter à ces aléas climatiques. Dans cette forêt méditerranéenne, on distingue deux grandes formations végétales : la forêt de Chêne vert et la forêt de Chêne liège. La première se développe en milieu sec et sur des reliefs peu accidentés. Cette végétation présente généralement 2 strates : arborée et arbustive. Le premier niveau, herbacé, est souvent absent, les sols étant trop secs et rocailleux pour qu’il puisse s’y développer.
En Méditerranée, trois grands types de formations se distinguent : le maquis, la garrigue et la pinède. Ils se différencient les uns des autres par la nature du sol et, par conséquent, par la végétation qui s’y trouve.
Les Pistachiers (Pistachia terebentthus) et (Pistachia Lentiscus), le chêne Kermès (Quercus coccifera), le Caroubier, ou encore des essences basses tels la Lavande, le Romarin, le Thym, les Cistes sont quelques unes des espèces phares des forêts de Chênes verts.
Les forêts de Chêne liège préfèrent les sols siliceux et un climat plus humide. On y retrouve aussi le Pin maritime (Pinus maritima), le Pin d’Alep (Pinus halepensis), le Pistachier (Pistachia lentiscus) et les Cistes, la Lavande, les Bruyères…
Paysages à la végétation ouverte et basse, les forêts et broussailles méditerranéennes accueillent une faune variée mais de taille relativement modeste, essentiellement constituée d’insectes (coléoptères, sauterelles, grillons…), de reptiles et petits mammifères. Moins impressionnantes que la diversité des forêts tropicales, cette faune n’en est pas moins remarquable. Parmi les reptiles se cachent des salamandres aux couleurs vives et des geckos avec leur physique droit sorti d’une bande dessinée. Dans le ciel, tournoient les vautours à l’allure inquiétante et pourtant complètement inoffensifs (et jouant un rôle majeur d’éboueurs naturels)… Les observateurs attentifs ont l’occasion de surprendre l’aigle de Bonelli ou le circaète Jean-le-Blanc dans leur vie quotidienne.
Loin de nos contrées ces forêts abritent également des babouins et autres opossums.
Cette faune est facilement observable, pas besoin de faire des milliers de kilomètres. Cependant quelques règles de bienséance s’imposent lorsqu’on se retrouve sur le terrain. Il s’agit simplement de respecter aux mieux l’écosystème dans lequel vous vous trouvez. D’autre part, des programmes de conservation ou de réintroduction sont mis en place pour préserver ces écosystèmes uniques. En parallèle, nombre de balades accompagnées sont possibles… Un bon moyen de ne pas repartir sans aucune photo dans la boite !