Indispensables à la vie
Il y a en effet beaucoup à dire sur les océans car ils constituent le plus grand écosystème du monde, celui qui permit aux premières espèces vivantes de naître il y a de ça quatre milliards d’années !
Ces étendues contiennent 97% de l’eau de la terre, génèrent les trois quarts de son oxygène, absorbent le gaz carbonique, produisent de la nourriture et sont une source d’inspiration essentielle pour l’homme !
Comme les étangs et les lacs d’eau douce, les océans sont divisés en plusieurs zones. On peut même parler de « domaine » à ce niveau d'échelle !...
La zone intertidale concerne le littoral, là où la mer rencontre le continent, où la marée va et vient au rythme des astres. Cette mobilité permanente entraîne également celle des communautés vivantes de ce milieu.
Sur les côtes rocheuses, cette zone est stratifiée verticalement. Si vous avez eu un jour la hardiesse d’escalader les falaises au niveau qu’atteignent les plus hautes marées, vous aurez peut-être rencontré les diverses variétés d’algues et de petits animaux tels que les escargots, les crabes et les jolies étoiles de mer collées à la roche… Le fond de la zone intertidale (découverte lors des marées les plus basses) abrite quant à elle beaucoup de petits invertébrés et de poissons.
Sur les côtes sableuses (plus volontiers fréquentées par les vacanciers en été…), la zone intertidale n’a pas le même aspect. Ici, ce sont les plages de sable qui dominent, étendues sur des kilomètres, et contre lesquelles viennent souvent déferler les vagues d’une mer courroucée. Les sédiments constamment balayés par la marée ne permettent qu’à une infime végétation de venir s’installer à cet endroit, alors qu’il demeure un habitat très convoité par nos fameux « fruits de mer » (palourdes, crustacés, crabes…) et par les oiseaux limicoles qui picorent dans la vase les vers et les mollusques ramenés par les flots.
Le domaine pélagique concerne les eaux un peu plus profondes et éloignées du rivage. C’est l’océan à proprement parler. La température moyenne qu’on y trouve est difficile à déterminer car la zone est sans cesse traversée par des courants chauds et froids, qui cependant amènent de nombreux poissons et mammifères, comme le dauphin et la baleine, qui se nourrissent du plancton abondant dans ces eaux.
En nageant vers les dernières profondeurs de l’océan, vous atteindrez la zone benthique. Au fond, les sédiments contiennent beaucoup de bactéries et de matières organiques en décomposition qui font la joie des algues, des éponges, des coraux et des bryozoaires (formes de champignons), mais aussi des vers, des anémones de mer, des oursins, des crabes, ainsi que petits et grands poissons.
Certaines régions de l’océan sont encore plus profondes que celles du domaine benthique ; ce sont celles du domaine abyssal, qui peuvent descendre jusqu’à 6.500 mètres de profondeur (sans parler des fosses océaniques qui, elles, vont parfois jusqu’à 11.000 mètres !). Ce sont en fait d’énormes fentes provoquées par le mouvement des plaques tectoniques. Elles restent encore assez mystérieuses, mais on sait que dans ces précipices prospèrent de nombreux invertébrés, poissons et bactéries chimio-synthétiques grâce au sulfate d’hydrogène et autres minéraux émis dans ces profondeurs.