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Météo
Après cette merveilleuse rencontre impromptue d'hier en fin de matinée, qui fut aussi intense que brève, la météo a tournée à la grisaille d’abord, puis au brouillard intense ensuite où l’on ne voyait pas à 100 mètres. Et enfin, tout le reste de la semaine a été gratifiée d'une pluie quasi en continu qui a pas mal limitée les observations et même les sorties extérieures sauf à mettre le nez dehors entre deux grosses ondées. Pour autant, lorsque l’on prend en conscience les fortes périodes de sécheresses qui frappent non seulement l’Espagne mais également de plus en plus les climats plus tempérés, on se dit que l’écosystème est le premier bénéficiaire de ce temps que l'on a tendance à qualifier de peu clément. Et cet état de fait ne donne certes pas l’idée de faire la danse de la pluie, mais au moins procure la philosophie de faire avec cette météo dans la bonne humeur… D’autant plus que les lumières entre deux averses étaient plutôt sympathiques, et les ambiances brumeuses donnaient au site une esthétique et des décors parfois joliment surréalistes. Les passereaux étaient naturellement les premiers bénéficiaires de ces alternances, entre deux périodes on ne peut plus arrosées.
Une journée à marquer d’un point un peu sombre dans cette période météo maussade fût celle du 19 janvier.
En début de matinée, des hordes de véhicules – dont un bus à priori plein – ont stationnés pendant un certain temps au niveau de l’entrée de la piste, puis se sont mis au mouvement au bout d’un petit moment. Je pensais qu’il s’agissait d’un circuit touristique mais j’étais loin du compte ÷) J'ai découvert assez vite qu'en fait, il s'agissait d’une mega partie de chasse qui avait lieu ce jour là. Il m’importe de ne pas me mettre dans un jugement de valeur sur l’activité de chasse – ou du moins d’en faire un point de vue péremptoire et de sortir de grandes généralités. Pour autant, ce sont probablement plus d’une centaine de chiens qui sont passés enfermés dans des remorques et plusieurs dizaines de participants dans un cortège de véhicule qui se suivaient à la file pour rejoindre le théâtre des opérations.
Toujours est-il que la rencontre en milieu de journée avec l’une des victimes collatérales de cette pratique de « loisir » ne m’a pas laissé insensible. Je dois pour autant avouer qu’il m’a fallut un certain temps pour analyser la scène qui se passait d’un animal – un Cerf ibérique - (Cervus elaphus hispanicus) qui arrivait tout essoufflé et qui visiblement cherchait un échappatoire pour se mettre à l’abri des ses poursuivants canins. C’est en le voyant se rapprocher de moi à quelques mètres que j’ai pu observer les multiples blessures qui le touchait et le stress évident de l’animal qui le poussait à ne pas prêter attention à ma présence. Peu après, quelques chiens sont arrivés mais l’animal n’était déjà plus – et bien heureusement pour lui – dans les parages. Un deuxième cerf est passé plus tard en cavalant directement sur la piste, suivi d’un 4x4 qui circulait à vive allure.
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