Statut - Web-Série de "Chroniques des Vivants" en préparation.
Météo 5,5°C - 56% d'humidité - Ciel relativement mitigé avec une lumière un peu pâle - Vent très léger
Première rencontre !
La matinée se passe avec toujours le plaisir de belles observations diverses et variées, malgré un ciel un peu mitigé et des températures bien fraîche au levé du soleil et une lumière un peu pâlotte. Il y a aujourd’hui pas mal de monde sur le spot, et l’ambiance fait parfois un peu salon de discussions, ce qui casse un peu le sentiment de quiétude. Mais c’est le we et probablement cette mini affluence sera plus relative en semaine.
L'avantage de se trouver en présence d'autres observateurs, c'est que concrètement, certains sont très expérimentés et en Espagne, force est de constater que les naturalistes ne sont guères avares pour partager leurs connaissances. De plus, la communication – même avec la barrière de la langue – y est très faciles dans ce petits monde de gens passionnés. J’apprend ainsi de personnes qui semblent avoir une bonne habitude, et donc une expérience d'observation affirmée que l’un des moyens de capter la présence d’un éventuel Lynx consiste à surveiller l’activité des Pies bavardes - (Pica Pica), qui sont très présentes sur le secteur. Les cris d’alarmes répétés, ainsi que des piqués vers le sol sont de très bons critères pour chercher l’animal dans une zone particulière. Pour l’instant, seuls bon nombres de passereaux sont visibles et, au loin, passent quelques Vautours fauves - (Gyps fulvus) et un Vautour moine - (Aegypius monachus). Là encore, c'est un plaisir de retrouver ces chers rapaces nécrophages, et je ne suis pas au bout de mes découvertes pour les jours qui vont suivre, mais c'est une autre histoire.
La zone est désormais un peu plus calme, beaucoup de monde étant parti. Ce n'est pas l'heure du repas qui marque ce calme car il est bien connu que les Espagnols ont un rythme bien différents du notre et ne mangent qu'à une heure bien plus avancée, mais toujours est-il que quasiment plus personne n'est présent sur le point d'observation. J'apprendrais plus tard que les allers- et retours sont incessants entre les deux extrêmités de la zone où le Lynx peut être observé à proximité de la piste, et dès qu'un individu est croisé, l'information se transmet instantanément et les lieux se vident comme par magie, pour aller à la rencontre du félin à quelques kilomètres de distance. Les migrations pendulaires sont donc monnaie courante au fil des heures d'un endroit à l'autre de la Sierra.
Pour ma part comme j'ai beaucoup de temps devant moi je fais le choix de rester ici pour ne pas courrir tout azimut et surtout, laisser mon véhicule en place pour profiter du mieux possible de chaque espace. Et bien m'en a pris car d'un seul coup, à 13h30, c’est la surprise et surtout une belle émotion en voyant apparaître le tout premier Lynx ibérique - (Lynx pardinus) de mon existence ! il est soudainement apparut à environs 50-55 mètres de distance et se déplace de façon extraordinairement agile, pour le néophyte que je suis, dans une zone rocheuse en contrebas tout en prenant soin de marquer sont territoire de façon appuyée…
Même si cette première rencontre a été brêve au possible, l'instant ne manquera pas d'être immortalisé à la fois dans mon esprit, mais également à l'image car j'ai eu la chance de pouvoir faire une prise vidéo correcte, même si cette première séquence ne dure que quelques (dizaines de) secondes en tout et pour tout. Tel Jacques Brel dans l'Homme de la Mancha, l'impossible rêve prend donc corps avec le réel, et c’est une expérience absolument magnifique à vivre !
Estado - Serie web de "Crónicas de los vivos" en preparación.
Clima 5.5°C - 56% humedad - Cielo relativamente mixto con una luz ligeramente pálida - Viento muy ligero
¡Primer encuentro!
La mañana transcurrió con el continuo placer de bellas y variadas observaciones, a pesar de un cielo algo mixto y temperaturas muy frescas al amanecer y una luz algo pálida. Hoy en día hay bastante gente en el lugar y el ambiente a veces se parece un poco a una sala de chat, lo que rompe un poco la sensación de tranquilidad. Pero es fin de semana y esta mini multitud probablemente será más relativa durante la semana.
La ventaja de estar en presencia de otros observadores es que, en la práctica, algunos son muy experimentados y en España está claro que los naturalistas no son tacaños a la hora de compartir sus conocimientos. Además, la comunicación, incluso con la barrera del idioma, es muy fácil en este pequeño mundo de gente apasionada. Aprendí de personas que parecen tener buenos hábitos, y por tanto una experiencia comprobada de observación, que una de las formas de detectar la presencia de un posible Lince es monitorear la actividad de las Urracas - (Pica Pica), que están muy presentes en la zona. Los repetidos cantos de alarma y las inmersiones hacia el suelo son criterios muy buenos para buscar al animal en una zona determinada. Por el momento sólo se ven un buen número de paseriformes y a lo lejos pasan algunos buitres leonados (Gyps fulvus) y un buitre negro (Aegypius monachus). Una vez más es un placer encontrar de nuevo a estas queridas aves rapaces carroñeras, y no estoy al final de mis descubrimientos por los próximos días, pero esa es otra historia.
La zona ahora está un poco más tranquila, pues mucha gente se ha marchado. No es la hora de comer lo que marca esta calma, pues es bien sabido que los españoles tienen un ritmo muy diferente al nuestro y sólo comen a una hora mucho más tardía, pero lo cierto es que en el punto de observación casi no hay nadie presente. Más tarde me enteraría que hay un constante ir y venir entre los dos extremos de la zona donde se puede observar al Lince cerca de la pista, y en cuanto se encuentra un individuo, la información se transmite instantáneamente y los lugares se vacían como por arte de magia, para ir al encuentro del felino a unos cuantos kilómetros de distancia. Por ello, son habituales las migraciones pendulares a lo largo de las horas de un lugar a otro de la Sierra.
Por mi parte, como tengo mucho tiempo por delante, he optado por quedarme aquí para no correr por todos lados y, sobre todo, dejar mi vehículo en su sitio para aprovechar al máximo cada espacio. Y no me equivoqué porque de repente, a las 13.30 horas, ¡me sorprendí y sobre todo me emocioné al ver aparecer el primer lince ibérico (Lynx pardinus) de mi vida! Apareció de repente a unos 50-55 metros de distancia y se movió de forma extraordinariamente ágil, para el neófito que soy, en una zona rocosa más abajo mientras cuidaba de marcar enfáticamente su territorio...
Aunque este primer encuentro fue lo más breve posible, el momento no dejará de quedar inmortalizado tanto en mi mente, sino también en la imagen porque tuve la suerte de poder hacer una grabación en vídeo decente, aunque esta primera secuencia solo dure unos pocos (decenas de) segundos en total. Como Jacques Brel en El hombre de La Mancha, el sueño imposible toma forma con la realidad, ¡y es una experiencia absolutamente magnífica de vivir!
