« Il n'y a que l'amour pour nous sauver du réchauffement climatique. »
Thich Nat Hanh
Restaurer le lien
L'avenir est au collectif
La résilience face aux défis à venir se fera par le collectif, grâce à l'intelligence collective (tant celle de la raison que celles de l'intuition et de l'instinct), la solidarité, la coopération et l'entraide.
Seulement nous sommes issus, pétris, d'une culture patriarcale, pyramidale, du moi d'abord ancrée dans le culte de la personnalité, la réussite individuelle, le développement personnel, la figure du sauveur providentiel...
Aussi, pour nous occidentaux qui les avons bien souvent perdues, les clés du savoir-être et du savoir faire en collectif se trouvent dans la restauration du lien.
A propos du lien,
Thierry Janssen raconte :
« Il y a quelques années, un guérisseur rencontré au Mexique me posa une question :
«Entre toi et moi, quel est le plus important ? ».
Immédiatement, je pensais « moi ». Mais j'éprouvais un peu de honte à l'avouer. Mon hésitation amusa le sorcier, car la réponse qu'il attendait n'était ni « moi » ni « toi ». Elle était « et » : le lien.« C'est cela qui est important », commenta l'homme. « Le lien entre le corps et l'esprit qui fait l'unité de l'être humain. Le lien entre les individus qui fait l'unité de l'humanité. Le lien entre l'humanité et la Terre qui fait l'unité du monde. »
Je suis fait des liens qui me tissent, n'ai d'autre existence que ma relation au monde.
De même, un collectif, à l'image d'une forêt, d'un écosystème, n'existe qu'à travers les liens qui le tissent.
Sortir de l'individualisme, en tant qu'individu et en tant que société, accepter de contribuer à quelque chose de plus grand que soi, pouvoir mettre son intelligence, sa sensibilité, sa force au service d'une œuvre collective, cela implique de mettre le lien au cœur de l'existence, l'ensemble des liens qui nous tissent individuellement et socialement.
Dans une dynamique collective, lorsque cette interconnexion, cette interdépendance n'est pas pleinement consciente, l'intérêt personnel prime, la recherche du pouvoir sur l'autre plutôt que du pouvoir avec l'autre se perpétue. Alors, au lieu de produire de l'intelligence collective et de l'épanouissement personnel, le collectif fait siennes les névroses individuelles et les nourrit en retour.
Comme l'évoque le sage bouddhiste Thich Nat Hanh, l'essence même du lien, le seul lien possible, c'est l'amour. Ce qui relie fondamentalement à l'autre, à la Terre, au Ciel, c'est un élan du cœur, brut, direct et cru !
Nous avons tous nos chemins personnels à parcourir pour prendre soin de nos mal-êtres, de nos blessures, de nos peurs, et être en mesure de nous relier au monde par le cœur.
Telle une réplique en fractale, prendre soin du collectif c'est restaurer, soigner, cultiver tant les liens internes que ceux avec le monde.
C'est une pratique, un chemin
Et c'est seulement quand le collectif s'inscrit activement sur un tel chemin qu'il peut produire le cadre propice à l'émergence d'une intelligence collective créative et fructueuse comme au déploiement d'une gouvernance partagée efficiente, qu'il peut permettre l'épanouissement des individus qui le composent et servir positivement le monde.
Texte inspiré de multiples expériences de vie et de travail en collectif, et né du lien tissé avec l'homme-médecine Derwen Nicolas Ménager lors d'un week-end autour de la Médecine du Tabac Sacré auquel j'ai eu le plaisir de contribuer en facilitant un « cercle qui relie » - Octobre 2019
Stéphane VALAY
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à propos des cercles qui relient : > https://www.facebook.com/energetique.thai.stephane.valay/
à propos de Derwen Nicolas Menager : > https://chaudronblanc.wixsite.com/nikolasr